Wednesday, February 23, 2011

A L'OMBRE DE LA COMMEMORATION DU 12 JANVIER 2010‏


Durant ces deux (2) dernières décennies Haïti à fait montre d’un théâtre politique d’horreur. Où sur la scène nous ne retrouvons que des cyniques comme acteurs. Ces derniers n’ont pour boussole que leurs intérêts personnels. Parmi eux, d’une part nous retrouvons des traitres, des monstres, des apatrides indigènes; et d’autre part, des vautours internationaux sous la couverture des ONG, et des organisations étatiques, dépourvus de tout gène, qui se liguent contre la nation martyr, victime du séisme le plus meurtrier de son histoire, le 12 janvier 2010. Et qui, sur son passage, a tué trois cent mille (300000) personnes, et ravagé l’économie du pays en mal de développement du continent américain.

Aujourd’hui à l’ombre de la commémoration du premier anniversaire de ce sinistre évènement désastreux, le constat est claire, et que le tableau social est encore foncièrement noir, avec des milliers de gens abandonnés sous les tentes, le chômage, la famine, le choléra, les élections frauduleuses qui nous amènent dans une impasse politique stérile, aux bornes d’une éventuelle situation de tension et de violence, voire de la guerre civile, si on prend au mot, le sénateur responsable de la plate forme INITE, Joseph Lambert.

C’est dans ce contexte là, aux environs de 5:30 p.m., comme dans un rêve, ou dans une fiction, que la nouvelle a gagné tout le pays ce dimanche 16 janvier 2011. Que l’ex-président Jean-Claude Duvalier, qu’on a forcé de gagner l’exile le 07 février 1986, a fait son apparition à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince. Dès lors, les téléphones n’ont pas cessé de sonner, dans le dessein de ne pas se laisser prendre dans un canular. Jusqu’à l’arriver de la résonance de cette phrase: « Je suis venu pour aider à la reconstruction de mon pays! » Dixit Jean-Claude Duvalier.

Sans tarder, de multiples questions ont refait surface sur le passé de monsieur Duvalier à la tête de l’État. N’empêche qu’à la surprise de plus d’un, l’ex-président a reçu un accueil chaleureux à la Capitale. Nous pouvons même dire, que de faite, c’est la situation généralisée chez les jeunes dans tous les coins du pays. Remettant en question les vingt cinq ans (25) de gestion en absence de baby doc, par rapport à ce qu’il avait laissé en terme de structures et d’infrastructures avant d’aller en exil, en France.

En réalité, les faits parlent d’eux même. Ces messieurs n’ont rien réalisé. Ils n’ont rien fait de mieux, sinon qu’ils vendent de la drogue comme jamais avant, la corruption est la règle du jeu, des crimes d’état Organisés tout comme par le passé. Prenons en exemple, tout récemment le cas de cent quatre vingt dix sept million (197000000), le dossier Duclona, et le clou, dans l’intervalle, le pays est occupé à plusieurs reprise et sans merci ! Tout ce qui a fait de Ces dirigeants qui menaient l’opposition d’alors, aussi bien que les éléments de la classe politique actuelle, qui se trouvaient dans l’obligation d’aller en exil, ne sont que des clowns.

A bien observer, tout ceux qui sont venus après Duvalier, en souffrent de la même maladie : le maintien du pourvoir, à vie sur une forme ou une autre. Tel est le cas du Président Préval qui refuse de s’en aller après le 07 février prochain, la date prévue par la constitution. Nous nous souvenons également de son frère politique, Jean Bertrand Aristide, qui refusait de se retirer du pouvoir. Ainsi, dans la même perspective, ils veulent accumuler de richesse au détriment du peuple haïtien, aujourd’hui réduire à sa plus simple expression.

Oui, malgré tout ce qu’on a reproché à Duvalier, malheureusement, après vingt cinq ans, ses successeurs n’ont pas pu l’éclipser. Même les générations qui n’ont eu la chance de vivre son régime, apprendre à le connaitre à travers les vestiges d’infrastructure qu’il avait laissé avant d’aller. Delà, il est prouvé, les changements de nom ne sont pas suffis pour bâfrer la vérité. Au lieu de travailler, pour apporter un changement fondamental dans la vie du peuple haïtien, les actuels dirigeants passent tout leur temps, à institutionnaliser la corruption dans l’appareil de l’État. Le crime a une couverture légale et officielle, personne n’est à l’ abri.

Par ailleurs, nous pensons que Jean-Claude Duvalier doit répondre devant la justice pour ces méfaits. Tout comme, les autres qui ont eu un comportement similaire face à la nation haïtienne. C’est dans cet esprit que nous demandons justice pour le feu Jean Dominique que le régime de Duvalier a traqué. Dans la même enseigne, nous réclamons justice pour ce journaliste, qui a perdu sa vie, sur le règne Lavalas, pour des causes politiques, sur la gouvernance de Préval. Surtout, justice contre tous ceux qui ont pillé la caisse de l’État, et ont commis des exactions sur la population. Une fois pour toute, Nous devons en terrer l’impunité et ceci à l’aide d’une balance fiable et juste, tel le principe veut que la justice soit aveugle.

Nous pouvons envisager une autre option : l’amnistie générale, avec une cérémonie symbolique nationale, et sur toute l’étendue du terroir, voire dans la diaspora, pour marquer l’évènement, que nous saurions considérer, tel, une pâque. Pour recommencer sur une nouvelle base, à travers une conférence nationale, qui aura pour finalité un plan de développement qui s’étendra sur une durée d’au moins vingt cinq ans. Nous pouvons, ainsi amender la constitution, selon notre besoin, pour le nouveau départ. L’union fait la force !

Patrick Joseph
Cap-Haïtien, Haïti
jpatrick0007@hotmail.com
Le 17 janvier 2010

No comments:

Post a Comment